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L'édito de la présidente

 

Les Journées Gaies et Lesbiennes de Pau


7e édition

 

 

Douze années ont passé déjà depuis la création de ce festival en janvier 1998, l'un des tout premiers de France et d'Europe. Rendez-vous incontournable de la vie paloise, cette septième édition se démarque des précédentes et fait peau neuve. Un nouveau nom pour un nouveau concept : une semaine de projection qui fait la part belle aux films du répertoire aussi bien qu'aux inédits. Une nouvelle fréquence aussi, puisqu'il devient annuel. Toujours en lutte contre les attitudes de réclusion et de marginalisation, il témoigne  de la vitalité du cinéma homosexuel, mais aussi de la nécessité de créer ou maintenir un espace vital pour l'échange, la confrontation et le débat.

 

Une soirée d'ouverture exceptionnelle avec « La Rumeur (The Children's Hour) » de Wyler, dont seulement deux copies circulent encore en Europe. Le film sera suivi d'un débat sur la lesbophobie avec Brigitte Rollet, spécialiste des questions de genre et de sexualité.

 

Cinq jours pour découvrir ensuite en avant-première le film espagnol « Ander », qui met en scène des personnages homosexuels au sein d'un environnement rural hostile et le film américain «  I love you Phillip Morris », étonnamment inspiré d'une histoire vraie, où Jim Carrey et Ewan Mc Gregor campent deux personnages hauts en couleurs.

 

Trois films de répertoire pour revoir enfin sur grand écran « La Religieuse » de Rivette, tant décrié à sa sortie en 1967 et pourtant si fidèle à l'œuvre de Diderot, le merveilleux « De la Vie des Marionnettes » de Bergman, tourné en Allemagne en 1980 et « Victor Victoria » de Blake Edwards, comédie musicale jubilatoire et indémodable.

 

Et deux soirées courts-métrages qui mêlent de façon éclectique et provocatrice le documentaire de Carole Roussopoulos « Genet parle d'Angela Davis », le témoignage sans concession d'Hervé Guibert, si poignant et si touchant à la fois, « La pudeur ou l'impudeur », le film de Jean Genet, « Un chant d'amour », réalisé en 1950 et sorti en 1975 et le documentaire lesbien « Mon printemps talons hauts » de Viva Delorme.

 

Même si les préjugés ont la vie dure, les mentalités progressent et les bastions tombent. C'est pour vous parler de liberté, de respect et de tolérance que nous avons convié Brigitte Rollet en soirée d'inauguration. Sans elle, sans le cinéma Le Méliès et son équipe, sans le soutien indéfectible de nos fidèles partenaires, ce festival ne pourrait avoir lieu. Nous les remercions chaleureusement.

 

Isabelle SAINTAGNE

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