9e édition
du 10 au 14 février 2012
rue Bargoin, Pau
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du 10 au 14 février 2012
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Le 17 mai est une date symbolique pour les personnes homosexuelles, quinze ans jour pour jour après la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chaque année, la Journée internationale contre l’homophobie est l’occasion d’initier une campagne de sensibilisation aux réalités de la diversité sexuelle.
Lors de son Assemblée générale de janvier 2011 à Orléans, les membres de la Fédération LGBT ont émis le souhait de participer à la campagne mondiale issue de la Fondation québécoise Émergence. Cette fondation a été à l'initiative, et pour la première fois au monde, d'une journée thématique consacrée à la lutte contre l’homophobie conçue et mise sur pied au Québec, le 4 juin 2003. La présente campagne 2011 a pour thème Couple de même sexe - Une histoire d’amour.
Trop souvent, l’homosexualité est perçue de manière limitative au point que l’on ramène l’orientation sexuelle et l'identité de genre à la simple expression de la sexualité.
Comme pour les couples hétérosexuels, ceux de même sexe se forment autour de sentiments amoureux et affectifs. La sexualité fait certes partie de la relation de couple, et souvent c’est elle qui a allumé la flamme. Toutefois, la relation de couple durable ne peut pas se fonder que sur la sexualité.
Les couples de même sexe, composés de deux femmes ou deux hommes, vivent les mêmes bonheurs et les mêmes difficultés que les couples de sexe différent.
L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie visent potentiellement les couples de même sexe, tout comme les célibataires LGBT, femmes ou hommes, selon leur condition. La lutte contre les discriminations les concernent donc au premier chef.
L'égalité pleine et entière des droits pour les couples de même sexe et les célibataires LGBT, sur les champs du mariage, du pacs, de l'homoparentalité, de la santé, de la trans-identité, sera la seule garantie de ne plus être des citoyens et des citoyennes de seconde zone.
L'association IDEM sera présente au débat qui suit le film
Communiqué de presse |
Le PaCS a été adopté il y a plus de dix ans. Le gouvernement et le parlement français refusent toujours de se saisir du mariage pour les couples homosexuels. Et le Conseil Constitutionnel a répondu par la négative, le 28 janvier, à la Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) qui lui était posée concernant l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Quand la France n'avance pas vers l'égalité, elle s'enfonce dans les discriminations.
Et pendant ce temps-là, les pays sont de plus en plus nombreux à mettre sur un pied d'égalité les couples hétérosexuels et homosexuels. Rien qu'en Europe, sept Etats permettent désormais le mariage entre homosexuel-le-s : les Pays-Bas (depuis 2001), la Belgique (2003), l'Espagne (2005), la Suède (2009, avec une disposition obligeant l'Eglise à trouver un pasteur pour célébrer les mariages religieux), la Norvège (2009), le Portugal (2010) et l'Islande (2010). Et outre-Atlantique, le président des Etats-Unis vient de lancer un nouveau signal fort aux gays et lesbiennes, estimant que la loi fédérale dite de "Défense du mariage" (DOMA), qui stipule qu'un mariage doit être l'union d'un homme et d'une femme, est "anticonstitutionnelle". Il a ordonné au ministère de la Justice de ne plus défendre cette loi lors de contentieux devant les tribunaux.
En France, à l'inverse, la classe gouvernante interdit toujours l'union maritale entre personnes de même sexe. Les élu-e-s mettent tout en oeuvre pour faire annuler les mariages prononcés ; c'était déjà le cas en 2004, avec les "mariés de Bègles". L'ironie veut que la loi américaine stipule précisément qu'un mariage ne peut être contracté qu'entre un homme et une femme... quand la loi française ne fait que l'insinuer sans jamais le dire explicitement. C'est pourtant dans notre pays qu'on bloque toujours le mariage entre hommes ou entre femmes, alors que les Etats-Unis font un pas de plus vers l'égalité.
SOS homophobie invite cordialement Nicolas Sarkozy à prendre exemple sur Barack Obama, et les élu-e-s français-es à suivre la sénatrice démocrate Dianne Feistein qui va porter un projet de loi pour "abroger la loi [DOMA] une bonne fois pour toutes", pour mettre fin à une discrimination qui touche plusieurs millions de personnes. Ces prises de position prouvent, une nouvelle fois, que le respect de l'égalité ne peut se faire qu'avec une réelle volonté politique. Cette volonté qui, en France, brille par son absence.
Contact
Bartholomé Girard, président
06 28 32 02 50
bartholome.girard@sos-homophobie.org