Festival 2011
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Tout sur les Journées gaies et lesbiennes de Pau
Edition 2011 -
Journées gaies et lesbiennes de Pau 8e édition
Demandez le programme !
En soirée d'ouverture, le 18 février à 20h30 :
Bas-Fonds
D'Isild Le Besco, France, 2010, 68 min
en présence de l'actrice principale
Isild Le Besco est reconnue comme une personnalité à part. Actrice et réalisatrice, elle n'est pas de celles qui entrent dans le rang. Ses deux premiers films affirmaient déjà son attirance pour les marges et les êtres à la dérive. Avec Bas-Fonds, elle rompt toutes les digues, et certains la comparent déjà à Pialat et à Bresson...
Que se passe-t-il quand des êtres humains se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans éducation, sans culture et sans amour ?
Inspiré d'un fait divers, Bas-Fonds est un portrait de groupe.
Trois filles le composent: Magali, sa copine Barbara et Marie-Steph, la jeune soeur de Magali.
Recluses sous un même toit, elles se traînent, sales de la tête aux pieds, tournent en rond, zappent entre séries à l'eau de rose et films porno...
Jusqu'au jour où...
Ce film ne laissera pas indifférent. Il choquera sûrement par sa violence et sa crudité. Et pourtant ces filles sans culture ne sont pas sans âme. Au-delà de la tension des corps que la cinéaste a voulu "regarder le plus possible comme de la viande", la beauté des paysages et des voix off montrent l'aspiration désespérée des personnages à une forme de transcendance.
C'est en montrant les excès des personnages que va se révéler toute la violence qui leur a été faite, et, finalement, toute leur vibrante humanité.En avant-première, deux films :
Le samedi 19 février
Le premier qui l'a dit
Comédie italienne de Ferzan Ozpetek, 2010, 110 min, vostfr
Grande réunion chez les Cantone, illustre famille de Lecce dans les Pouilles, propriétaire d’une célèbre fabrique de pâtes. Tommaso, le benjamin, veut profiter du dîner pour avouer à tous son homosexualité. Mais alors qu’il s’apprête à prendre la parole, Antonio, son frère aîné, promis à la tête de l’usine, le précède pour faire… la même révélation.
Scandale général, malaise du père qui chasse le fils indigne.Tous les espoirs se portent alors sur Tommaso pour reprendre l’affaire familiale et perpétuer le nom des Cantone. Tommaso a d’autres plans, mais comment peut-il à présent dire la vérité à sa famille ? C’est alors que ses amis romains débarquent pour une visite surprise …
et
Le dimanche 20 février :
La Bocca del Lupo (La gueule du loup)
de Marcello Pietro, Italie, 2010, 75 min, vostfr
Enzo "le Roc" et Mary "la garce" se sont rencontrés il y a vingt ans et cohabitent dans un logis miséreux, enfin unis après des décennies de galère et une trop longue séparation. Enzo et sa belle gueule de Sicilien aux faux airs de Vanzetti, la cinquantaine.
Tout gamin il faisait du marché noir pour son père dans les ruelles de Gênes. Condamné à la délinquance, sous les verrous bien souvent, on l'a pris un jour à Zanzibar pour un tueur à gages. Il en prendra pour vingt-sept ans...
C'est en tôle qu'il croise Mary. Un transsexuel réprimé par sa famille, emprisonné pour abus d'héroïne, épave, désespéré. Ils se voient dans l'enceinte carcérale, et c'est le coup de foudre.
Ils se retrouvent à la promenade, communiquent d'une cellule à l'autre avec un alphabet muet.
Enzo "la" protège, ils rêvent d'un avenir commun.
La Gueule du loup nous charrie le long des docks, des chantiers, près des grottes, devant les night-clubs, dans les ruelles à voûtes, les coupe-gorge, les impasses du Sottoripa où sèche le linge et tapinent les prostituées. C'est Gênes, la nuit déserte, la foule, un rat qui rôde, le décor d'un film noir. C'est aussi une scène baroque, dans un bar, entre le crépuscule et l'aurore.
La Gueule du Loup, c'est une voix rocailleuse et racée qui alterne les mots d'amour d'Enzo, ceux de Mary, et des bribes d'un livre publié en 1892 par un certain Gaspare Invrea, La Bocca del Lupo.Quatre films du répertoire:
Torch Song Trilogy
film américain de Paul Bogart,1990, 120 min, vostfr
Avec Anne Bancroft, Matthew Broderick, Harvey Fierstein
Adaptation par Harvey Fierstein de sa pièce semi-autobiographique du même nom.
Artiste travesti, ouvertement gay et juif, Arnold (Harvey Fierstein) affronte la vie armé de son sens de l'humour et de sa vivacité d'esprit, d'une lucidité exacerbée et d'une endurance à toute épreuve.Dès le début la voix rauque d'Harvey Fierstein nous emporte et ne nous lâchera plus. S’inspirant de sa propre vie, l’acteur New Yorkais ne se contente pas de raconter son quotidien, son univers professionnel et ses amours. Il traite bien en avance sur son temps du mariage gay, de la filiation homoparentale, de l'homophobie, de la difficulté d'être homo. Il le fait avec tendresse et finesse, mais le ton sait se faire féroce autant que jovial, poignant autant que désopilant.
Ce film, bien que tourné il y a plus de vingt ans, n'a pas pris une ride: il nous offre une histoire résolument moderne et plus que jamais d'actualité.*
The Servant
Film britannique de Joseph Losey, 1963, 116 min, vostfr,
sur un scénario d'Harold Pinter
Dans la filmographie de Joseph Losey, The Servant s’inscrit sans aucun doute parmi ses films les plus remarquables. Losey ose aborder les thèmes rarement développés à cette époque de la servitude, de la domination, de l’homosexualité, de la dépravation et des pulsions sexuelles.
Il met en scène la relation de Tony, jeune aristocrate londonien, avec son valet Hugo Barrett, un homme un peu plus mûr que lui. Au fur et à mesure que le film avance, Losey se plait à brouiller les cartes, inverser les rapports de force, jouer avec l’ambiguïté de la situation.
La mise en scène frôle les visages, la lumière les sculpte, les ombres inquiétantes fascinent et la musique hypnotise. Dick Bogarde y est magistral dans le rôle multi-facettes du Servant.*
Mort à Venise
De Luchino Visconti, Italie, 1971, 131 min, vostfr
En 1911, à la Belle Époque, Venise est visitée par la bourgeoisie insouciante.
Dans l'hôtel de luxe où il est en villégiature, le compositeur vieillissant Gustav von Aschenbach (Dirk Bogarde) est troublé puis fasciné par un jeune adolescent androgyne, le Polonais Tadzio, incarnation de son idéal de beauté.
Le film est une adaptation de la nouvelle de Thomas Mann, La Mort à Venise, publiée en 1913. Mais Visconti transforme ce matériau initial, y mêle des flash-backs venus d'autres oeuvres de Mann et des éléments de son imaginaire personnel.
Tout à la fois récit d'une passion homosexuelle platonique, méditation sur la création artistique et reflet d'un univers finissant, Mort à Venise éblouit les sens par la méticulosité de la reconstitution, la précision de la direction d'acteur, la somptueuse lumière de Pasqualino de Santis et l'intelligence de l'adaptation.
Les images sont magnifiées par la présence obsédante de la musique de Mahler.
Le film fut primé à Cannes en 1971.*
When night is falling
Film canadien de Patricia Rozema, 1995, 94 min, vostfr
Camille, professeur de littérature dans une université religieuse, a une vie bien rangée : elle va bientôt être titularisée et elle vit depuis de longs mois une histoire sérieuse avec Martin, un collègue de théologie.
Tout bascule le jour où elle croise Petra dans une laverie : cette dernière, pour la revoir, mélange leurs affaires et Camille, lui rapportant ses vêtements, fait la connaissance de cette artiste de cirque qui n'a pas froid aux yeux...
En soirée de clôture, le 22 février à 20h15:
Paragraph 175
de Rop Epstein et Jeffrey Friedmann, 1999, 81 min, vostfr
en présence de Mickaël Bertrand, historien et auteur de
La Déportation pour motif d'homosexualité en France (2011)
On appelle paragraphe 175 l’article 175 du Code pénal allemand qui condamnait l'homosexualité masculine, de 1871 à 1994.
Film événement, Paragraph 175 lève le voile sur les histoires occultées de milliers d'homosexuels allemands internés dans les camps de concentration de l'Allemagne nazie. Des documents originaux uniques alternent avec les témoignages de survivants, évoquant avec amertume et ironie les traques, les persécutions et les crimes subis.Entre 1933 et 1945, selon les archives des Nazis 100.000 hommes furent arrêtés pour homosexualité. Plus de 10.000 d'entre eux furent envoyés dans des camps de concentration. Le taux de mortalité des homosexuels prisonniers dans les camps est estimé à soixante pour cent. À peine 4000 d'entre eux survécurent. "Peu" ont été envoyés dans les chambres de la mort. Esclaves des camps, victimes de tortures physiques, castrés ou cobayes pour des expérimentations médicales, ils devaient tous arborer le triangle rose. Le fait que les homosexuels furent emprisonnés dans les camps de concentration est relativement connu aujourd'hui. En revanche on ignore généralement que beaucoup d'entre eux ont continué à subir des persécutions dans l'Allemagne de l'après-guerre. Le Paragraphe 175 n'a été aboli en Allemagne de l'Ouest qu'en 1969, et nombre d'homosexuels emprisonnés pendant la guerre sont restés en détention après la libération.
Ils n'eurent pas droit à des réparations de la part du gouvernement allemand et tout le temps qu'ils passèrent dans des camps fut déduit de leur retraite. Dans les années 50 et 60, le nombre de condamnations pour homosexualité en RFA ont été aussi importantes qu'à l'époque des Nazis.
Aucune mention de ces crimes ne fut faite au procès de Nuremberg en 1946. Le travail de recherche, les monuments aux morts et les musées passent sous silence le sort des déportés homosexuels dans les camps de concentration Nazis. Dans les années 90, des chercheurs ont commencé à se documenter sur les histoires personnelles de ces hommes qui portaient le triangle rose. Le premier organisme à prendre en compte la persécution des homosexuels par les Nazis fut le Musée pour la Commémoration de l'Holocauste à Washington; il encouragea des survivants à sortir de leur silence. En 1995, huit survivants ont publié une déclaration collective pour réclamer la reconnaissance de leur persécution.(cliquer sur la grille et les photos pour les agrandir)
Vous avez vu l'un de ces films ?N'hésitez pas à laisser vos impressions en commentaire ! -
L'édito de la Présidente
Journées Gaies et Lesbiennes de Pau
8e édition
Treize années déjà depuis la création osée des Journées Gaies et Lesbiennes de Pau en janvier 1998 ! Cette édition 2011 présentera huit longs métrages où se mêlent inédits et films du répertoire, dans un même souci de qualité artistique, autant de prétextes à réfléchir sur la confrontation, la marginalisation, la société et ses soubresauts, et la nature des rapports humains lorsque les barrières sociales volent en éclat.
En soirée d’ouverture, nous nous interrogerons sur la société et ses manques qui poussent à la descente aux enfers des êtres à la dérive, jusqu’à l’insoutenable violence: « Bas-Fonds » sera suivi d’un débat avec l’actrice principale Valérie Nataf et la distributrice du film, Laurence Bierme.
Autres bas-fonds à Gênes avec « La Gueule du Loup » : ici la relation amoureuse est rédemption et secours. Autre tissu social pour « Le premier qui l’a dit » dont la légèreté apparente ne doit pas masquer la difficulté du coming-out ni les enjeux financiers des amours bourgeoises.
Puis des reprises attendues: « Torch Song Trilogy », tendre et poignant, drôle et féroce, si précurseur et indémodable; et « When Night is falling », dont l’esthétique irréprochable magnifie la rencontre de deux femmes, rencontre qui bouscule, fascine, apprivoise et révèle.
On verra ensuite « Mort à Venise » comme on visite le Louvre, comme on se place devant un Turner, un Goya ou un Canaletto, en se laissant humblement pénétrer de l’énigmatique et flamboyante grandeur d’un passé à jamais révolu, sur l’envoûtante musique de Mahler, âme du film. Autour de la dialectique du maître et de l'esclave, « The Servant » est lui un huis clos étouffant, qui a terriblement marqué la génération de 1968 en révolte et mettait en scène tout ce qu’elle voulait abolir: rapports de classe, frustration sexuelle et hypocrisie sociale.
En clôture enfin, reprise de « Paragraphe 175 » avec l’auteur Mickaël Bertrand, historien et auteur d’un ouvrage sur la déportation dans notre pays pour motif d’homosexualité.
C’est pour vous parler de liberté, de respect et de tolérance, c’est pour chasser les préjugés et faire tomber les bastions que nous avons convié nos invités. Sans eux, sans le cinéma Le Méliès et son équipe, sans le soutien indéfectible de nos fidèles partenaires, ce festival ne pourrait avoir lieu. Nous les remercions chaleureusement.
Isabelle Saintagne
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L'affiche 2011
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Sponsors du festival 2011
La 8e édition des "Journées Gaies et Lesbiennes de Pau"aura lieu au cinéma Le Méliès du 18 au 22 février 2011.Les commerçants-partenaires sponsors officiels du festival sont:La Ville de Pau
et, dans l'ordre alphabétique...Cap à Cap Coiffure
52 rue du Maréchal Joffre, 64000 PAU
Tél: 05 59 27 17 82
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Séminaires, formules "after work", nouvelle équipe !Et vous ?Vous auriez souhaité être sponsor du festival ?Contactez-nous pour le prochain, le plus rapidement possible!Mais il est encore possible de soutenir
notre association,
d'adhérer ou de devenir membre bienfaiteur:
Contact: Mail to IDEMD'avance, merci de votre soutien ! -
Autour du festival
Rencontre avec l'association
Vous pourrez rencontrer l'association IDEM et son conseil d'administration le samedi 19 février au Café Méliès, de *** 16h à 18h ***.
* Il y sera présenté les activités et le fonctionnement de l'association.* Vous pourrez y échanger autour des films de ces Journées et y discuter également des films LGBT qui vous ont particulièrement marqués durant ces deux dernières décennies.
* Vous souhaitez nous aider ? Vos soutiens et vos dons sont les bienvenus !
Vitrines littéraires
Elles sont présentées durant toute la durée du festival par les librairies Tonnet et l'Espace Culturel Leclerc Parvis 3.
Autour du SIDA
avec les associations SID’AVENIR et AIDES, aux côtés d’IDEM le samedi après-midi.
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Journées gaies et lesbiennes de Pau 8e édition
8e édition
du 18 au 22 février 2011
rue Bargoin, Pau
.... programmation en cours ...