

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
" Rappelons la situation. Le préfet avait été condamné par le tribunal administratif de Bordeaux pour "erreur manifeste d'appréciation". Le tribunal administratif considérait que Karim, en raison de sa situation personnelle, devait rester en France. Le préfet avait fait appel de cette décision. Une audience devait donc se tenir ce matin devant la cour administrative d'appel de Bordeaux.
De très nombreux lycéens sont venus exprimer leur solidarité à Karim. Des ados de sa classe étaient présents alors même qu'ils ignoraient tout de la situation du jeune homme. Ils ont découvert aujourd'hui la détresse de leur copain qui ne leur avait jamais fait partager les épreuves qu'il endure maintenant depuis plusieurs mois. Vous pouvez imaginer l'émotion de tous lors de l'audience.
L'avocat du préfet et le commissaire du gouvernement ont réclamé que soit annulée la décision autorisant la régularisation de Karim. En clair : ils exigent son expulsion. L'avocat du préfet a même été jusqu'à remettre en cause l'orientation sexuelle de Karim. Pourtant, malgré l'humiliation et alors que l'homosexualité du jeune homme n'était pas un moyen invoqué par son avocat pour lui permettre de rester, Karim avait dû apporter la preuve de ses penchants en première instance.
Pour répondre aux exigences du préfet, le petit ami de Karim s'était présenté à l'audience devant le tribunal administratif. Sachez, accessoirement, que, n'ayant pas été autorisé par son employeur à s'absenter ce jour là mais étant quand même venu devant le tribunal, il a été renvoyé.
Que faire maintenant ? La mobilisation doit croître car le pire n'est pas à exclure. Si la cour administrative se rend aux conclusions du commissaire du gouvernement et de l'avocat du préfet, la reconduite à la frontière peut avoir lieu très rapidement. C'est la raison pour laquelle, il ne faut pas l'attendre.
L'association sera fermée durant les fêtes.
Il n'y aura donc pas de permanence les vendredis 22 et 29 décembre 2006. Nan, nan, on ne pleure pas, on se retrouve très vite le vendredi 5 janvier comme d'habitude, promis!
Joyeux Noël à toutes et à tous.
Bonne fin d'année!
Et ... à l'année prochaine!
Ce samedi, nous avons reçu un responsable du SNEG de Toulouse et un écoutant de Sida Info Service de Bordeaux pour une formation de 2h30 à destination des bénévoles intervenants sur le terrain comme c’est notre cas. Sept personnes suivaient cette formation.
Elle portait sur les modes de contamination, l’échelle de risques, l’intérêt du dépistage, l’existence du TPE (Traitement Post Exposition) et ses applications, ainsi que quelques I.S.T. pour finir avec l'importance de la vaccination contre l'hépatite B. On y a évoqué également avec l'écoutant de Sida Info Service le rôle de leur ligne d’écoute.
Il a été tout particulièrement mis l'accent sur une prévention qui ne peut plus se poser en moralisatrice, mais se doit d'être humaine et à l'écoute des personnes concernées. N'oublions à aucun moment l'importance de la vie sentimentale et sexuelle, le rôle de l'intimité dans notre existence humaine et notre mission d'éducation des jeunes: il s'agit non pas d'imposer une vie faite d'interdits, mais de montrer qu'il est possible d'avoir une vie amoureuse épanouie et heureuse à condition de respecter quelques précautions essentielles. Prévenir la maladie oui, empêcher d'aimer non.
Dans le cadre de nos permanences du vendredi soir, IDEM recevait cette semaine le lycée de Morlaas, en la personne d'un de ses professeurs et de trois élèves. Ils représentaient un groupe d'élèves qui ont choisi d'aborder durant une année scolaire le sujet de l'homoparentalité, au titre d'un travail d'instruction civique et d'éveil à la citoyenneté.
Le conseil d'administration et un groupe d'adhérents dont plusieurs étaient personnellement concernés par la question les ont accueilli et ont répondu à leurs questions tant sur l'homoparentalité que sur l'homosexualité en général.
C'était la première fois qu'un lycée se déplaçait au local de l'association, les autres fois nous étions intervenus directement dans les établissements scolaires, à la demande des intéressés (lycée professionnel d'Orthez, journée citoyenne au lycée Saint-Cricq,...)
Conversation à bâtons rompus, témoignages, discussions autour d'éventuels a priori histoire de remettre les choses à leur place et d'informer véritablement, le tout autour d'un café bien chaud ou d'une tisane, bref une soirée bien remplie. Nous espérons vivement qu'il y en aura d'autres de ce genre et que d'autres établissements scolaires de la région oseront une telle démarche à leur tour.
Accepter les différences c'est d'abord s'informer et non juger, c'est apprendre à connaître pour mieux comprendre: c'est ce qu'ont fait ces jeunes à quelques mois de leur premier scrutin. Nous les en remercions chaleureusement.